Installer le collège dans le parc de la Villeneuve, dessiné par Michel Corajoud

Nous insérer avec politesse, offrir sur chaque limite une réponse bien élevée… Côté parc, un cordon paysager épais et dense vient tamiser la limite avec les terrains de sports et accompagner le mail piéton jusqu’au parvis ; il se transforme en remontant vers le nord en un verger, qui se met au diapason des espaces intérieurs nourriciers. Sur la rue La Bruyère, le prolongement végétal du parc habité qui se déploie encore au-delà, au nord. Côté école, enfin, une limite épaisse composée de rythmes entre opacité et transparence qui scandent les vues le long des pistes d’athlétisme. On pense ainsi à ce qui est vu depuis l’école – le spectacle de ces collégiens qui courent, qu’on voit puis qu’on ne voit plus ! – mais aussi à ce que ces collégiens sportifs pourront avoir comme points de repères pendant leur course : plus qu’un mur, j’y suis !
Et parce que ce paysage doit se lire comme un seul, former des liens entre le bâti et le contexte, ce jeu des rythmes naît de la structure du bâtiment, lisible en façade, qui se retourne sur le sol en lignes de pierres et viennent chercher le passant, ancrent le projet qui se tisse avec la terre sur laquelle il se tient.

type d’opération : concours en loi MOP – construction neuve d’un collège

maître d’ouvrage : Département de l’Isère

équipe : Roda architecte mandataire, Le ciel par-dessus le toit paysagiste

montant de travaux : 9 300 000 € HT ensemble de l’opération

surfaces : SU : 3 800m² / extérieurs : 3 320m²

phase/avancement : concours remis en décembre 2018  – non lauréat